En dehors de la traumatologie «  directe » consécutive à l’utilisation d’un « stick »  et qui s’apparente beaucoup à des contusions, on voit apparaître un nombre important de pathologies  lors des changements de saisons qui correspondent aussi à des modifications de la dureté du terrain (en salle, synthétique, gazon).

Un terrain en ancien synthétique sera plus dur donc plus traumatisant du point de vue musculo ligamentaire et pourvoyeur de pathologies vibratoires type périostite tibiale, fracture de fatigue.

Le hockeyeur présente aussi un certains nombre de pathologies au niveau du membre inférieur avec en premier lieu des tendinites achilléennes et patellaires.

Sont décrites également fréquemment des tendinopathies des muscles de la pâte d’oie, du tibial postérieur et des fibulaires (notamment à cause des changements d’appuis souvent très brutaux et des entorses récurrentes).

La position de jeu particulièrement asymétrique du hockeyeur ouvre également la voie à toutes les pathologies rachidiennes et pelviennes, en effet :

 

– La triple flexion cheville-genou-hanche peut entrainer un déséquilibre entre extenseurs et fléchisseurs pouvant influencer la position du bassin (torsion).

– La position de jeu en anteflexion du tronc entraine une mise en tension permanente de la chaine musculaire postérieure (extenseurs du rachis) entrainant des douleurs musculaires importantes type Lombalgies.

– Le hockeyeur soumet également sa colonne vertébrale à des contraintes en rotation avec souvent des couples de torsion opposés : rotation pelvienne droite (avancée du bassin à droite) et contre rotation scapulaire gauche (avancée des épaules à gauche) ce qui entraine des cisaillements importants au niveau des disques intervertébraux  avec des risques de développer hernies ou protrusions.

L’hyperlordose, les contraintes en flexion maximale, fréquemment associées à certaines position de jeu (shoot…)  ainsi que les contraintes en torsion, imprimées au rachis lombaires, peuvent favoriser l’apparition d’une maladie de Scheuermann (ostéochondrite de croissance) chez l’enfant, pouvant créer un « terrain prédisposant » à l’apparition d’une spondylolyse chez l’adulte (fracture de fatigue de l’isthme vertébral).

Ces positions de jeu particulières sont nécessaires à la pratique d’un hockey efficace s’il se  déroule dans des conditions optimales de fonctionnement articulaire et musculaire.

Le podologue devra être attentif à la posture du hockeyeur et insister sur le fait que les orthèses plantaires  ne doivent pas compromettre la biomécanique du geste mais l’encadrer et limiter les déséquilibres excessifs.

Enfin en dehors du terrain il est important de pouvoir « abandonner » ces postures particulières pour retrouver une harmonie posturale car la pathologie apparait le plus souvent lorsque le joueur « se fige » dans sa position de jeu hors du terrain de hockey.